REDYNAMISER L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE De la Communauté Urbaine Le Creusot Montceau-Les-Mines Et AFFIRMER son IDENTITE
Document d’orientation et de développement
Septembre 2016
Constat
La faiblesse des recrutements de musiciens à cordes au sein de l’orchestre symphonique nous incite àentreprendre une démarche de redynamisation de l’ensemble de cordes etd’affirmation de son identité en tant qu’orchestre symphonique.
Cette situation, si
nous n’y prenons garde, nous conduirait à devenir simplement les observateurs
de son déclin.
Ce qui a changé et que
nous devons prendre en compte, c’est le mode vie de notre société, notamment
chez les jeunes et, il serait illusoire de croire que l’on pourrait, sur le
même mode de fonctionnement, augmenter
ses effectifs, enrichir son répertoire, accroître son audience et ainsi,
contribuer à la valorisation de l’image du territoire.
Le socle des valeurs qui le caractérise reste d’actualité :
– son enracinement
tant sur le Bassin Minier de Montceau que sur l’agglomération du Creusot.
– la diffusion d’unrépertoire classique et contemporain..
-les pratiques en amateur, caractérisées par un encadrement de musiciens professionnels dans chaque pupitre.
– le partenariat
musical avec le tissu artistique du territoire.
– Depuis de nombreuses
années, l’orchestre accueille de jeunes talents qui, à l’issue d’une médaille
d’Or d’un C.R.R ou d’une qualification d’un Conservatoire National Supérieur de
Musique, ne dispose pas de structures symphoniques leur permettant d’entretenir
et de développer leur potentiel artistique.
Historique
L’Orchestre symphonique de la
Communauté Urbaine Le Creusot, Montceau-les-Mines, est né en 1976, de la fusion
de l’orchestre symphonique du Creusot, crée en 1920 et, de celui de Montceau,
crée en 1965.
Confronté à
l’insuffisance de formations instrumentales à cordes sur les deux bassins
d’emploi, Claude DUPERRET pris l’initiative de cette fusion. La même année, il
en confia la direction à Michel BECARD qui le dirigera jusqu’en 2010 et Vincent
DUMANGIN lui succédera.
En 1982, les écoles municipales de
musique de Montceau et du Creusot furent agréées par le Ministère de la
Culture. L’importance des disciplines enseignées et la qualité des formations
permirent un renouvellement des générations, sans lequel, les ensembles
musicaux étaient menacés de disparition.
Cette filiation
bientôt centenaire, constitue un héritage dont personne n’est propriétaire mais
où tous les membres sont dépositaires.
Il convient donc, comme par le passé, que cette génération l’adapte à son
environnement afin de le transmettre aux générations à venir.
Diagnostic :
Deux défis sont à relever.
Le défi démographique, Le Creusot comptait
34 000 habitants en 1974 et seulement 21 000 aujourd’hui. C’est le
même constat sur l’ensemble de la Communauté Urbaine. Ceci a de réelles
conséquences sur les effectifs scolaires puisqu’ils ont diminué de plus de la
moitié au cours des 20 dernières années. Donc, les conservatoires municipaux
qui, pendant 30 années, ont été le vivier de recrutement de musiciens à cordes,
n’ont plus la capacité à répondre aux attentes des structures musicales.
Le repli sur soi, caractérisé par
l’érosion des effectifs de musiciens à cordes dont l’effectif passe de 42 en
2010 à 7 en 2016 et engendrera une rupture avec la démission du Conseil
d’Administration .Sollicité par les musiciens restant, je procède avec leur
concours à l’élaboration d’un document d’orientation pour les dix années à
venir avant mon élection à la Présidence.
Propositions :
- Restructurer l’ensemble de l’Orchestre
Au
4 eme trimestre 2016, Nelly LOUSTAUD fut engagée comme 1 er violon.
Elle bénéficie d’une longue expérience orchestrale tant au sein de la CAMERATA
de Dijon qu’à celui de l’Orchestre
Régional.
En mars 2017, suite à la démission du
précédent chef nous fîmes appel à Christophe LABONDE médaille d’or, de
direction d’orchestre, du Conservatoire Régional de Reims qui se perfectionnera
au C.N.S.M.D. de Paris.
Enfin,
en juin 2017, j’eu la chance de rencontrer Annabel FAURITE violoniste au sein
de l’Orchestre National de Lyon depuis 1997 qui depuis des années participe
activement à l’encadrement des pratiques en amateur. Elle mobilisera sont
réseau de musiciens professionnels qui viendra irriguer l’ensemble des pupitres
de cordes.
2) Démarche de projet
Il convient :
De s’engager résolument dans une démarche de
projet : une œuvre, une architecture musicale, un cycle court : des
répétitions aux concerts ; des conventions et contrats pour
responsabiliser l’ensemble des acteurs.
De faire appel au concours de « chef
invité ».
2) Cycle
de travail
– Conserver le cycle des répétitions hebdomadaires pour les
musiciens amateurs sous la direction du chef d’orchestre et du premier
violon (partielles) et un dimanche par mois pour un travail en orchestre symphonique (tutti). Ce cycle s’étend sur 35 semaines par an avec une équipe d’encadrement fédérée autour
de l’idée d’un vrai travail d’équipe,
ainsi que l’engagement à se fidéliser pour une démarche non pas décousue,
ponctuelle, mais dans la durée. Ceci
implique un effectif stable pour chaque programmation.
3) Objectif recherché
La couleur d’un orchestre n’est pas la somme de ses
individualités, mais le produit d’un travail collectif et régulier. Grâce à
l’encadrement professionnel, il
permettra de façon individuelle et collective de progresser
régulièrement et d’élargir le répertoire.
L’orchestre doit être le lieu de rencontre de tous les amateurs de musique. C’est l’occasion
de réunir dans un projet collectif, des générations différentes sans critère de
sexe, d’appartenance politique ou religieuse, de niveau social. Il se doit
d’être un lieu de convivialité dans
un contexte traumatique généré par l’insécurité, l’accroissement du chômage et
des inégalités qui génèrent le repli sur soi.
Ce n’est pas la performance qui est
recherchée, ce serait illusoire, c’est d’engager
un processus dynamique fondé sur
l’état d’esprit, la qualité des relations au sein de l’orchestre, qui génère un
sentiment de confiance et de complicité assez fort, permettant à chacun d’être lui-même et collectivement de
déployer tout le potentiel d’énergie, de vitalité, de créativité afin de faire vivre chaque programmation.
– Prendre conscience qu’être membre d’un orchestre symphonique ouvert
aux amateurs, constitue une très rare opportunité.
4) Conditions à réunir :
De tels objectifs nécessitent un
environnement sécurisant et propice aux changements nécessaires à cette
nouvelle aventure musicale
Il n’y a pas
de production de l’intelligence sans espace de liberté. Cette dernière constitue l’oxygène
de l’intelligence.
Elle concerne :
Les musiciens professionnels « la vie quotidienne au sein d’un
orchestre professionnel n’est pas un « long fleuve tranquille » Ils aspirent à partager leur savoir, à jouer avec des amateurs afin de les épauler,
de leur transmettre des indications au cours des répétitions pour les
accompagner dans un travail sérieux et scrupuleux du texte et des requêtes du
chef d’orchestre.
Ils pourront se
produire en tant que soliste au sein de l’orchestre.
Les amateurs
qui, au cours de cette année, ont apprécié l’attitude des professionnels à
leur égard empreinte de simplicité dans une relation « sujet/sujet »
et non pas « sujet/objet ». Cela
permet de surmonter les inhibitions et suscite la confiance en soi autant que dans le groupe ainsi qu’une réelle motivation.
– solliciter, auprès des collectivités
territoriales, la mise en application de la circulaire du Premier Ministre
du 29 septembre 2015, concernant les règles de partenariat Pouvoirs Publics / Associations par conventions
pluriannuelles.
9)
Changement de culture :
Dans un contexte en pleine mutation
il convient d’anticiper les adaptations indispensables à nos modes de
fonctionnement devenus caduques.
- De la Hiérarchie à
l’Autorité :
L’autorité musicale a été confiée à une équipe pluridisciplinaire(programmation, coup d’archet, architecture orchestrale, équilibre des différents pupitres) Christophe LABONDE chef d’orchestre, Nelly LOUSTA 1ereviolon ainsi qu’Annabel FAURITE violoniste à l’O.N.L. Il n’y a pas de chef d’attaque, les professionnels innervent chaque pupitre.
La
C.U.C.M., les municipalités du Creusot, de Montceau et du Breuil, nous
apportent leur soutien financier.
Suite à leur perte d’autonomie
fiscale (suppression de la taxe professionnelle et de la taxe d’habitation) les
collectivités territoriales ont de plus en plus de difficultés à soutenir les
projets culturels.
Il devient nécessaire de diversifier
nos ressources financières. Pour cela, nous déposerons un dossier auprès des services fiscaux du
Département afin d’obtenir « la reconnaissance d’association d’intérêt
général » permettant aux donateurs, entreprise ou ménage, de
bénéficier de réductions fiscales. Nous constituerons un réseau de mécènes.
Compte-tenu des contraintes
budgétaires qui pèsent sur les collectivités territoriales, il devient
nécessaire de créer des partenariats musicaux afin d’accroître nos effectifs,
de bénéficier de compétences et d’expériences multiples mutuelles, de
mutualiser nos moyens humains, financiers et matériels.
Ce document constitue les orientations proposées au conseil
d’administration pour les années à venir. Approuvé
par tous, lors de l’assemblée générale du 16 septembre 2016, il permettra de fédérer les énergies sur un enjeu majeur :
La Vitalité de l’orchestre Symphonique de la Communauté Urbaine et sa
contribution à l’image du territoire.
Le Président
Albert
BOUDOT